Objectif paysages
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Paysagiste DPLG de formation, j’ai rejoint l’équipe du Parc naturel régional du Pilat en 2010, c’est-à-dire près de vingt ans après les premières photographies de Sophie Ristelhueber, artiste de renom. Cet Observatoire est d’ailleurs souvent cité en référence par certains photographes pour la qualité de son corpus d’images, mais ce qui m’intéresse le plus dans la démarche, pour ma part, c’est de tester sa capacité à orienter favorablement l’évolution du paysage, de manière à ne pas être indéfiniment dans un paysage qui soit le produit, la résultante et l’externalité de toutes les autres politiques. Il me semble que ces observatoires doivent être au moins autant des projets de paysage au service des territoires que des projets photographiques.
J’ai choisi cette série, parmi les 40 qui composent l’itinéraire du Parc naturel régional du Pilat, pour illustrer la capacité de la photographie à nous fournir des éléments d’appréciation d’une situation donnée jusque dans certains détails, parfois au-delà même de la question posée à l’origine : la première photographie de 1992 avait été prise initialement pour mesurer la progression de la friche sur les versants de la haute vallée du Gier. Mais il est intéressant de voir aussi l’évolution des ensembles de corps de bâtiments, avec les questions architecturales et patrimoniales qui en découlent. Autant d’éléments qui peuvent paraitre anecdotiques à l’échelle de l’image comme à l’échelle de la série (qui n’a pas le caractère spectaculaire que l’on attend parfois de l’exercice), mais qui témoignent bien de toutes les échelles de temps et d’espace que nos interventions doivent prendre en compte au quotidien.
Julien Marceau, chargé de mission urbanisme et paysage au sein du Parc naturel régional du Pilat
Valla-en-Gier - Le saut du Gier