Objectif paysages
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Cette série illustre les conséquences du passage de l’A750 à proximité du village. Il a fallu dix ans pour que les propriétaires réalisent que les terres cultivables, en creux de vallon, pouvaient être plus lucratives. L’A750 a rapproché le village du bassin d’emplois de Montpellier. La commune y a perdu le peu de terres arables dont elle disposait et les nouveaux habitants s’éloignent de leur lieu de travail. L’inverse de ce qu’il faudrait faire, me semble-t-il. Certes la végétation fait œuvre d’intégration mais le mal est fait.
L’OPP prend ici tout son sens. Les séries nous placent devant nos erreurs, nos réussites et la faculté de l’homme à oublier les principaux enjeux. Comment anticiper ? Comment utiliser au mieux cette mémoire ? Comment redonner du sens à la complexité du paysage ? Le paysage n’appartient à personne mais nous en sommes tous responsables. C’est ce qui fait parfois la limite de la démarche, la dilution des responsabilités entraînant une grande perte de cohérence.
Photographe au CAUE de l’Hérault, et premier témoin de ces évolutions, je reste néanmoins optimiste car le travail de notre structure, auprès des élus et des professionnels de l’aménagement, est dicté par cette recherche de sens et de qualité. Les OPP sont utiles mais ne sont pas toujours perçus comme de véritables outils. On ne mesure pas encore les formidables services qu’ils peuvent rendre. Pour cela les décideurs doivent s’y plonger car bien des réponses s’y trouvent.
Frédéric Hébraud, photographe au CAUE 34
Hérault St Paul et Valmalle - avant et après A 75