Les 30 ans de l'Observatoire Photographique National du Paysage - "Parc Naturel Régional du Golfe du Morbihan"

  • Mise à jour le 10.12.2020
Pluneret, Rivière du Bono, terre-pleins ostréicoles 2013

Série : Pluneret, Rivière du Bono, terre-pleins ostréicoles

Sur le domaine publique de la rivière du Bono subsiste les traces du passé ostréicole de ce secteur. Sur les terre-pleins bâtis en pierres sèches, on y pratiquait le captage de naissains d’huitres. Des assemblages de tuiles chaulées, des cabanons, des cales de mise à l’eau s’étiraient sur les rives du Bono et de Pluneret, au pied du coteau abrupte. Ici, les activités et la navigation sont fortement soumis aux horaires et hauteurs des marées. Cette pratique ayant été abandonnée, l’ensemble du site s’est peu à peu enfriché, les murets de pierres s’effondrent, et les services de l’État ont dégagé une partie des cabanes installées sur le DPM de longue date.

C’est une mémoire de l’activité industrieuse liée à la rivière qui s’efface sur le secteur de Pluneret. Des efforts de persuasion ont permis de reconnaître ce dédalle de terre-pleins comme un patrimoine maritime du Golfe, et des campagnes de conservation, voire de remise en état, vont être initiées.

En remontant la rivière, l’écrin des boisements de feuillus sur les coteaux se resserre toujours un peu plus. La silhouette de pins et de quelques chênes tortueux sur le rivage se dégagent du fond de scène plus homogène. La présence de ces arbres anciens sur le rivage lui confère une ambiance toute particulière.

Ce qui tranche franchement avec la végétation des rivages de la rivière du Bono, c’est la plantation de chênes vert formés en « boules » alignés régulièrement. Il s’agit d’un jardin de mémoire (qui offre la possibilité d’enterrer les urnes funéraires ou cendres au pied d’un arbre dit « de mémoire »).  Cette plantation réalisée sur un cône de vue (depuis la RD 101) notifié au PLU est en train de refermer une des rares vues sur la rivière depuis la ligne de crête. La nature des plantations de ce jardin et la gestion type pelouse rase, affiche une séquence qui semble très « artificielle » dans le paysage de la rivière du Bono.

Des campagnes d’arrachage de Baccharis ont permis de préserver les terre-pleins. Un sentier créé par les promeneurs indique l’usage qui est fait du lieu. Hors des grands flux de ciculation, il faut connaître ce passage assez confidentiel pour rejoindre au fil de l’eau et dans le calme absolu la rivière d’Auray et Auray.

Corpus photographique

Photographe : David Lédan

Début de la série : 2005

Reconduction annuelle (sauf 2020 Covid)

Entité de paysage : Rivière d’Auray

Thématique : Patrimoines du Golfe