Métropole d’Aix-Marseille-Provence

Dynamiques paysagères

Le territoire d’Aix-Marseille-Provence présente la triple particularité d’être immense, multipolaire, et constitué à 75% d’espaces naturels et agricoles, conjugués à l’armature de ses villes et villages. La beauté, la richesse et la variété de sa mosaïque paysagère constituent la composante structurelle la plus évidente et la mieux partagée de la métropole. Convoqués dans le projet métropolitain au travers de leurs dimensions d’attractivité et de cadre de vie, les paysages expriment les vulnérabilités auxquelles la croissance métropolitaine expose le territoire. Dans le même temps, le paysage reste un capital précieux pour engager Métropole d’Aix-Marseille-Provence dans de nouveaux processus de développement. Afin d’établir des relations d’intégration entre les démarches sectorielles qu’elle porte, la métropole a orienté, dès 2017, sa compétence paysage vers l'opérationnalité et a engagé en février 2020 la réalisation d’un Plan de paysage, portant singulièrement sur les profondeurs d’interfaces, ici considérées comme des écotones se proposant comme des leviers dans la résolution des enjeux globaux de transition.

Grands enjeux de territoire auxquels le plan de paysage vise à répondre

Le paysage est soumis à des modalités de développement contradictoires, au réchauffement climatique et à une forte attractivité qui provoquent la banalisation des paysages, l’érosion du foncier agricole ou la dégradation des paysages par les infrastructures. Face à ce constat, la métropole souhaite déterminer les épaisseurs qui confèrent une substance spécifique aux franges, lisières, interfaces permettant de reconnaître les valeurs opérantes de ces écosystèmes de transition. Le périmètre n’est donc pas l’ensemble de la métropole, mais les interstices entre les différents écosystèmes de la métropole. La collectivité démontre sa motivation par une bonne association en interne avec différents élus et techniciens. Des partenaires externes pressentis sont, autre que la DREAL, les agences d’urbanisme AgAM (Marseille) et AUPA (Pays d’Aix), le Bureau des guides GR2013, les parcs naturels régionaux (Ste-Baume ; Alpilles, Camargue), le Grand Site Sainte-Victoire, le Parc National des Calanques et l’École Nationale Supérieure du Paysage de Versailles-Marseille pour 3 ans avec des travaux de fin d’étude sur ce site métropolitain. Sur les aspects de la connaissance, la réalisation de l’Atlas des Bouches du Rhône et la création d’un observatoire photographique du paysage sont mobilisées. Les actions sont circonscrites à 20/25 sites, avec pour but de faire des “exemples” repliables sur Aix Marseille Provence Métropole ou sur d’autres territoires métropolitains.

Financement

Coût d’élaboration du document : 189 000 euros

Sources de financement : MTE, autofinancement