Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande

Dynamiques paysagères

Le changement climatique impose à la société de s’adapter. L'agriculture est une porte d’entrée importante sur la thématique : responsable de 30% des émissions de gaz à effet de serre, l’agriculture dessine les paysages ruraux. En 2020, une réflexion collective a permis la construction d’une vision agricole commune visant la neutralité des émissions carbones. Comment les grands objectifs de la transition vont-ils se traduire spatialement sur le territoire ? Comment permettre aux acteurs locaux de se saisir de ces enjeux et d’initier dès à présent la transition ? Après une phase de sensibilisation sur le changement climatique, le Parc naturel régional souhaite faire débat et expérimenter une démarche paysagère à partir de scénarios pour aboutir à un masterplan à l’échelle communale. Il vise un territoire cible de 1 ou 2 communes et leur intercommunalité. Une phase de mise en œuvre du plan de paysage fera suite aux ateliers de représentation graphique réalisés dans chaque intercommunalité. Le Parc naturel régional souhaite concevoir ce plan de paysage comme une véritable expérience d’innovation, ainsi la transmissibilité de l’expérience sera essentielle.

Le cadre géographique de ce projet est la Vallée de la Seine, qui est une zone d’élevage et de culture fruitière, mais aussi un axe fluvio-industriel important. La présence de l’homme génère des installations industrielles et de la pression urbaine sur des territoires ruraux. Après une réflexion sur les nécessaires évolutions des activités agricoles au regard des changements climatiques, mais aussi pour en limiter les effets, le Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande souhaite, de façon innovante en Normandie, mener une démarche participative à une échelle opérationnelle. Son objectif est de sensibiliser les acteurs du territoire, tout en les conduisant à co-construire un projet de transformation des paysages. Il vise à accompagner le monde agricole dans sa transition écologique en déclinant le scénario « Afterres2050 » de l’association Solagro en scénario paysager à l'échelle communale et intercommunale, où la logique de piège à carbone pourrait être confrontée avec une logique économique et alimentaire.

Grands enjeux de territoire auxquels le plan de paysage vise à répondre

Par sa compétence et son expérience, le Parc naturel régional souhaite palier, où cela s’avère nécessaire, à l’absence de la politique du paysage dans les réflexions locales des communes. Des partenariats sont déjà en préfiguration avec le collectif Paysage de l'après pétrole, la chambre d’agriculture et plus généralement avec d’autres partenaires du parc naturel régional. Il se base sur un diagnostic agricole déjà réalisé dans le cadre d’un projet alimentaire territorial, un diagnostic de changement climatique avec le « GIEC normand », Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat constitué d’experts régionaux et un Atlas du paysage. La candidature porte une très bonne réflexion sur la valorisation des connaissances et partenariats existants et celle des résultats attendus du plan de paysage avec une déclinaison opérationnelle à plusieurs échelles.

Financement

Coût d’élaboration du document : 50 500 euros

Sources de financement : MTE, autofinancement